La méthodologie
Les deux recueils de données (n°27 et 28) résultent d’un groupe de travail partenarial constitué en 2020, réunissant des services du conseil départemental du Val-de-Marne et de la caisse d’allocations familiales du Val-de-Marne.
Cette approche contribue à améliorer la connaissance des allocataires du rsa dans le Val-de-Marne.
Au sein du conseil départemental du Val-de-Marne, à la demande de la direction de l’action sociale, la direction de l’évaluation, des méthodes et de l’organisation (démo) tendait à objectiver et à rechercher les facteurs expliquant la nette augmentation du nombre d’allocataires du revenu de solidarité active (rsa) ainsi que des masses financières allouées à ce dispositif.
Afin d’apporter des éléments étayant l’analyse relative à ce constat, cette direction a sollicité le soutien de la caisse d’allocations familiales du Val-de-Marne, et plus spécifiquement de la cellule technique de réflexion et d’aide à la décision (ctrad), service d’études au service des caf d’Île-de-France.
Les travaux engagés sont encadrés par une convention de partenariat pluriannuelle. Les deux recueils de données, réalisés sur les données 2019, seront ainsi réitérés afin de suivre l’évolution des allocataires selon les indicateurs retenus.
Ces documents reflètent la réalité de l’ensemble des bénéficiaires du Rsa sur une première année de référence (2019). Pour ce faire, la démarche méthodologique retenue tient compte de tout allocataire, percevant ce droit au moins un mois au cours de l’année.
La détermination des indicateurs a été dictée par la volonté de rechercher des facteurs expliquant la progression du nombre de bénéficiaires du rsa, genèse de ce recueil.
Les enjeux
L’enjeu de ces travaux, visant à mieux appréhender le contexte val-de-marnais, il est apparu essentiel de pouvoir comparer ces indicateurs à différents échelons territoriaux : l’Île-de-France, les départements de la petite couronne, les 47 communes du département, les 42 quartiers politique de la ville ainsi qu’une trentaine de quartiers en veille active.
Les résultats sont ainsi présentés par fiches territoriales avec, dans le premier recueil , un positionnement départemental dans son contexte francilien, comparé aux départements de Paris et de la petite couronne, puis 47 fiches communales, dont les données sont rapportées à celles de l’échelon départemental.
Puis le second recueil présente les fiches plus synthétiques par quartier prioritaire ainsi que des focus relatifs à certains quartiers en veille active, notamment ceux situés dans les communes concentrant le plus grand nombre d’allocataires du rsa, à savoir : Vitry-sur-Seine, Créteil, Champigny-sur-Marne, Ivry-sur-Seine, Villejuif, Villeneuve-Saint-Georges, Alfortville, Choisy-le-Roi, Fontenay-sous-Bois. Ce second jeu de données permet de comparer le quartier à la commune concernée, ainsi qu’à la moyenne départementale.
Les fiches territoriales présentées dans ce recueil s’articulent autour de trois volets :
- le profil des allocataires du rsa ; afin de dégager certaines spécificités territoriales, la part des personnes couvertes par le dispositif, rapportée à la population globale est également intégrée dans cette partie ;
- un focus sur les entrants et les primo-entrants dans le dispositif ; l’objectif de cette partie est de recueillir des données relatives à l’évolution du nombre de bénéficiaires du rsa à partir des flux d’entrées et de sorties du dispositif sur l’année 2019. A l’instar de la précédente partie, ce chapitre décrit le profil des entrants et des primo-entrants ;
- un questionnement relatif à la relation entre le Rsa et la prime d’activité ; l’identification des flux d’allocataires entre ces deux dispositifs permet de relever la caractéristique des territoires quant à la représentativité des taux de sortants du Rsa vers la prime d’activité.
Les grandes tendances
Le profil territorial du Val-de-Marne reste globalement proche de celui de l’Île-de-France concernant la part de la population couverte par le Rsa, la structure par âge et la composition familiale des allocataires.
Le Val-de-Marne diffère cependant de l’Île-de-France et des autres départements franciliens par l’intensité des flux au sein du dispositif, et plus particulièrement par l’écart entre le flux entrant et le flux sortant, les entrants restant largement supérieurs en 2019.
Ce constat explique en partie la forte croissance du nombre d’ayants-droit au Rsa enregistrée dans le Val-de-Marne.
Cette croissance, croisée avec la jeunesse des entrants et les flux importants entre la prime d’activité et le Rsa, expliquent aussi en partie l’augmentation des masses financières engagées ainsi que la fluctuation de celles-ci.
La principale similarité avec la Seine-Saint-Denis concerne la composition des ménages, nettement plus familiale (couples avec enfant(s) et familles monoparentales).
Des différences sont cependant notables entre ces deux départements concernant l’âge des entrants et des primo-entrants, bien plus jeunes dans le Val-de-Marne. Les allocataires y sont également plus mobiles (intensité des flux plus grande). En Seine- Saint-Denis, la mobilité reste plus faible, les allocataires sont plus âgés et paraissent plus « installés » dans le dispositif.
Dans le Val-de-Marne, les retours vers l’emploi semblent plus fragiles que dans l’ensemble de la région, avec davantage d’allers-retours entre la prime d’activité et le rsa, traduisant une sortie vers des emplois moins pérennes et/ou moins rémunérés ; ce constat est toutefois moins marqué qu’en Seine-Saint-Denis.
Pour aller plus loin :
Pour consulter les recueils n° 27 et 28, relatifs aux bénéficiaires du revenu de solidarité active dans le Val-de-Marne – Données au 31 décembre 2019, ainsi que l’ensemble des publications de la ctrad, rendez-vous sur son site : ctrad-caf-idf.fr.
Les 2 recueils sont également consultables ci-dessous :